Remettre en cause la dichotomie formalité/informalité

7th août 2019

Du 6 au 10 mai 2019, l’IARU co-organise un atelier axé sur les méthodes à Lusaka en Zambie. Cet événement s’articule autour de l’interface formalité/informalité à l’échelle de la ville.

Du 6 au 10 mai 2019, l’Initiative Africaine de Recherche Urbaine (IARU) co-organise un atelier axé sur les méthodes à Lusaka en Zambie. Cet événement s’articule autour de l’interface formalité/informalité à l’échelle de la ville. Cet atelier sur l’interface formalité/informalité est le fruit d’une recherche comparative actuellement conduite sous la houlette de l’IARU. L’objectif est de remettre en cause la dichotomie opposant la sphère formelle à la sphère informelle, et cela, en étudiant en profondeur les interfaces qui relient ces espaces. L’atelier se concentre sur les interactions et les flux qui relient ces espaces, au lieu de les traiter comme deux entités distinctes.

Ce qui est considéré comme « formel » et « informel » se caractérise par une distribution inégale des ressources. Pourtant, l’informalité peut transcender cette marginalité intrinsèque en cherchant des accès innovants aux ressources. Les passerelles entre l’informalité et la formalité se créent souvent pour accéder aux services de santé et à l’éducation ou pour commercer sur le marché formel. Néanmoins, ces passerelles ne se limitent pas à ces exemples précis : en réalité, l’informalité s’adapte aux conditions existantes et se recoupe de manière créative avec la ville formelle.

Ce point est clairement illustré dans les travaux de recherche menés par le CLUSTER à propos des vendeurs de rue au Caire en Égypte et par le CURP (Centre of Urban Research and Planning) à propos de l’organisation du marché de Soweto à Lusaka en Zambie. Par ailleurs, les réunions des CityLabs et les promenades urbaines organisées par l’IHSS mettent en évidence les processus verticaux et horizontaux complexes relatifs à l’accès aux infrastructures de base, mais aussi à l’occupation de l’espace à Dar es Salaam en Tanzanie. Enfin, le Laboratoire Citoyenneté à Ouagadougou (Burkina Faso) a traité la question de l’expansion et de la qualité des logements, mettant en lumière la nécessité d’une coproduction de connaissances contextuelles en vue de réduire la pauvreté urbaine au moyen d’un engagement interdisciplinaire.

C’est dans ce contexte que l’atelier a pour objectif d’explorer les méthodes structurant les travaux de recherche, mais aussi de proposer une feuille de route pour élaborer un éventail d’outils permettant de mieux comprendre, d’expliquer et d’illustrer la nature et les dynamiques de l’informalité au-delà de la dichotomie formalité/informalité.